Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) dénonce la décision de Service correctionnel Canada d’implanter le Programme d’échange de seringues de prison (PESP) à l’établissement Bowden, à compter du 1er mars. Sous ce programme, les détenus seront autorisés à posséder leur propre seringue dans leur cellule pour s’injecter des drogues intraveineuses.
UCCO-SACC-CSN est convaincu que le PESP met les agents correctionnels et le personnel de première ligne à risque. Le Programme d’échange de seringues en prison permet aux détenus de s’injecter des drogues illégales, seuls dans un coin sombre de leur cellule. Dans ces circonstances, le risque pour les détenus est considérablement accru par rapport aux méthodes de réduction des méfaits utilisées dans les sites de prévention des surdoses (SPS), une alternative que SCC a choisie auparavant.
Le risque pour le personnel et les détenus n’est accru que lorsque des seringues destinées à l’injection de drogues illégales sont dans les cellules.
Service correctionnel Canada (SCC) a choisi de mettre en œuvre un programme d’échange de seringues en prison même si une option plus efficace et plus sécuritaire est disponible. Les Sites de prévention des surdoses sont supervisés par des professionnels de la santé qui sont dûment formés pour encadrer les personnes qui s’injectent des drogues. Un site de prévention des surdoses est actuellement implanté à l’établissement Drumheller, et il n’y a eu aucune seringue manquante ni aucun problème concernant des risques pour le personnel. Service correctionnel Canada a refusé d’écouter son personnel de première ligne au sujet de leur sécurité et a choisi de mettre une valeur monétaire sur la sécurité des premiers intervenants.
Nous demandons aux Albertains d’appeler leurs députés fédéraux locaux pour exiger que la sécurité des premiers intervenants à l’établissement Bowden soit la priorité . Supprimer le programme d’échange de seringues en prison dangereux et problématique et le remplacer par des sites de prévention des surdoses supervisés par des professionnels de la santé.
Les premiers intervenants méritent que leur sécurité passe avant tout.