Le 25 mars dernier, le président national d’UCCO-SACC-CSN Jeff Wilkins, le président régional de l’Ontario Rob Finucan, le coordonnateur de l’équipe UCCO-SACC-CSN Sam Courtemanche et le vice-président de la CSN François Énault, se sont entretenus avec le ministre de la Sécurité publique Marco Mendicino. D’entrée de jeu, le ministre s’est excusé de ne pas avoir pu nous rencontrer avant. Il a tenu à assurer, aux représentants présents à l’occasion, qu’il y aurait dorénavant un canal de communication ouvert entre nous et qu’il voulait aller de l’avant et témoigner aux membres tout le respect qu’ils méritent. La rencontre a débuté par une discussion à propos des outils qui sont nécessaires pour maintenir la sécurité dans les établissements et dans l’espace public. Une attention particulière fut portée à la technologie de détection des drones, aux scanners corporels et aux vestes à double-protection. Le ministre a posé plusieurs questions au sujet des drogues, des drones et des dangers que ces deux éléments soulèvent. Le financement inadéquat et le processus de commande laborieux sont identifiés comme les principaux freins à l’acquisition des outils de prévention. Toutefois, nous avons aussi proposé des mesures provisoires pour atténuer les risques actuels. Le ministre s’est engagé à poursuivre les démarches auprès du SCC pour l’obtention de ces appareils importants. Il a aussi promis de visiter nos membres dans les établissements pour mieux comprendre la nature des dangers auxquels nous sommes confrontés.
L’entretien a ensuite porté sur la façon avec laquelle le gouvernement a réagi à la COVID-19 et plus particulièrement sur le manque de reconnaissance des sacrifices faits par nos membres tout au long de la pandémie. La brève histoire des pourparlers que nous avons eus avec les membres du cabinet libéral précédent a servi d’entrée en la matière. Les représentants ont clairement indiqué au ministre que nous entamerons bientôt une nouvelle série de négociations et que nous chercherons certainement à faire reconnaître ces années de pandémie à la table de négociation. Ce serait toutefois faire preuve de bonne foi d’en arriver à un accord sur cette question avant le début de la négociation. Le ministre a exprimé sa gratitude et a témoigné du respect qu’il a pour le travail difficile accompli par tous les membres d’UCCO-SACC-CSN, plus particulièrement au cours des deux dernières années. Nous remercions le ministre pour cette reconnaissance, mais il faut maintenant aller au-delà des mots.
Enfin, nous avons discuté de la campagne de mobilisation « respect », lancée le 27 février dernier. Vos représentants ont conclu cette réunion en évoquant plusieurs des questions importantes qui frustrent les membres actuellement. Les questions de harcèlement et de violence en milieu de travail, le temps supplémentaire obligatoire, les défis liés à la population transgenre, le processus disciplinaire à deux vitesses ainsi que l’utilisation par l’employeur du processus disciplinaire par opposition à une conversation productive aux tables patronales-syndicales, ont été les sujets abordés. Il est important de mentionner que la plupart de ces questions ne seraient même pas abordés s’il y avait eu des conversations respectueuses et fructueuses à nos diverses tables paritaires. Nous remercions le ministre d’avoir accepté de nous rencontrer et d’entendre notre point de vue. Nous restons prudemment optimistes et pensons que les choses vont bouger pour les membres d’UCCO-SACC-CSN.