À la suite de la sortie du deuxième rapport du Vérificateur général sur le système de paye Phénix, rapport qui blâme la gestion médiocre du projet par les cadres responsables du ministère des Services publics et Approvisionnement Canada, le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) réclame la mise sur pied d’une commission d’enquête publique dans les plus brefs délais. Toutefois, le syndicat tient à rappeler que la priorité doit rester le règlement des problèmes de paye actuels.
Depuis le jour 1 du fiasco Phénix, le syndicat demande des ressources dédiées au service correctionnel afin que les membres aient de réels répondants qui soient en mesure de prendre en charge l’ensemble de leur dossier. « Des dizaines de milliers de fonctionnaires ne reçoivent pas la paye qui leur est due, parmi lesquels plusieurs centaines d’agentes et agents correctionnels. Toutes les ressources nécessaires doivent être déployées pour que ça cesse », a lancé Jason Godin, président national d’UCCO-SACC-CSN.
Quant aux conclusions du deuxième rapport du Vérificateur général du Canada, UCCO-SACC-CSN souhaite qu’elles mènent à une enquête publique fédérale. « C’est complètement aberrant de constater que ce cafouillage monumental a été causé, en grande partie, par le manque de jugement et les mauvaises décisions de quelques personnes », a ajouté M. Godin. Il est clair pour le syndicat que la culture gouvernementale en place depuis des décennies, qui cherche à implanter rapidement des systèmes sans faire les vérifications qui s’imposent afin de récolter des économies, doit changer. « Conservateurs et libéraux, c’est du pareil au même. Ce sont les mêmes façons de faire qui ont mené à cet échec monumental. Des balises doivent être mises en place afin que ça ne se reproduise plus jamais ».
Les agentes et agents correctionnels estiment qu’un changement de culture au gouvernement serait bénéfique dans plusieurs autres dossiers qui les concernent. « Dans le système carcéral, l’absence d’un véritable processus de consultation et la rapidité avec laquelle les décisions sont prises entraînent l’implantation de politiques qui nuisent au bon fonctionnement des établissements », a conclu Jason Godin.