Depuis plus d’un an maintenant, UCCO-SACC-CSN fait pression pour l’obtention d’une prime COVID-19 afin de que le travail acharné que les agentes et les agents correctionnels ont accompli pendant la pandémie soit reconnu et respecté. Au cours des 3 derniers mois, lors de nos réunions patronales-syndicales, l’exécutif national a demandé à la commissaire de défendre ses employé-es qui se sont sacrifiés pendant cette pandémie et nous lui avons demandé d’intervenir auprès du ministre de la Sécurité publique Bill Blair. La demande a été formulée à la commissaire à 3 reprises. Qu’est-ce qui a été fait? Rien. Notre employeur s’en fout-il? La réponse semble être oui.
Chaque fois que le Comité exécutif national d’UCCO-SACC-CSN a soulevé la question de la prime COVID, les cadres supérieurs du SCC ne nous ont jamais manifesté leur soutien. Nous avons demandé à la commissaire de contacter le ministre Blair et de nous soutenir dans nos efforts, mais cela ne semble pas être une priorité. Il faut se demander qu’est-ce qu’une prime de risque et pourquoi est-elle méritée ? La prime de risque a été accordée à plusieurs travailleurs essentiels à travers le pays pour démontrer à la fois du respect et de la gratitude envers ceux qui se mettent en danger pour servir les autres. Elle est destinée à compenser le danger supplémentaire bravé par les travailleurs essentiels. La COVID-19 a été une bataille, et les soldats qui ont été en première ligne doivent être récompensés et respectés. Il n’y a pas eu de groupe professionnel dans l’administration publique fédérale plus touché par la COVID-19 que nos membres. Alors pourquoi nos gestionnaires ne nous aident-ils pas ?
Mobilisation
Heureusement, le syndicat s’est battu. Le 4 juin, plus de 200 agents correctionnels se sont rassemblés devant le bureau de Justin Trudeau à Montréal pour lui envoyer un message clair : nous méritons une prime COVID ! Depuis le début de la pandémie, plus de 450 CX ont été infectés par la COVID-19. Nous sommes, de loin, le groupe le plus durement touché dans l’administration publique fédérale. La vraie gifle, c’est que les agents correctionnels provinciaux de l’Ontario, de la Colombie-Britannique et d’autres provinces ont reçu une telle prime. Les membres des Forces armées canadiennes qui ont dû travailler dans des établissements de soins de longue durée ont reçu une prime. Même les entreprises du secteur privé effectuant des travaux essentiels ont pris conscience du danger supplémentaire auxquels leurs employés ont dû faire face et leur ont versé une allocation… Et pour nous ? Rien. C’est inadmissible.
Pression politique
En plus de notre mobilisation, UCCO-SACC-CSN a fait pression sur le plan politique, en martelant notre revendication. Jusqu’à présent, UCCO-SACC-CSN a rencontré le ministre responsable de notre dossier Bill Blair, le président du Conseil du Trésor Jean-Yves Duclos, la ministre du Travail Filomena Tassi, la députée conservatrice et porte-parole en matière de sécurité publique Shannon Stubbs, Pierre Paul-Hus du PCC et Alexandre Boulerice du NPD. Nous avons également envoyé une correspondance à tous les député-es qui ont des établissements dans leur circonscription.
Nous n’en resterons pas là. Restez à l’affût.