Voici une lettre envoyée à Bill Blair, Ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile.
Honorable Bill Blair,
Ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile
Cher Ministre,
Au nom de tous les membres d’UCCO-SACC-CSN, j’aimerais porter à votre attention une question très importante concernant la capacité continue de protéger les Canadiens contre les populations de détenus purgeant une peine fédérale au Canada dans le contexte de cette pandémie mondiale.
Je tiens à vous assurer que les agentes et les agents correctionnels du Canada continuent fièrement à travailler dans l’intérêt de la sécurité publique, même face à cette menace invisible. Mais nous avons besoin de votre aide. Vous n’avez pas besoin d’aller plus loin que regarder ce qui s’est passé à l’établissement de Port-Cartier en ce qui concerne les problèmes de personnel qu’ils ont connus, pour réaliser le type d’impact qu’a la COVID-19 dans un cadre institutionnel. La clé pour maintenir une ligne de front forte est le dépistage de ce virus.
Tout en respectant tout le travail important accompli par les autorités de santé publique au milieu de cette crise et en reconnaissant que le message « restez chez vous » contribue certainement à « aplatir la courbe », les agents correctionnels du Canada ne peuvent pas simplement rester chez eux. Tout comme nos professionnels de la santé ont été jugés prioritaires pour le test COVID-19, tous les travailleurs de première ligne dans un établissement correctionnel doivent l’être également.
Actuellement, la priorité des tests, ainsi que l’approbation d’un test, sont traitées différemment dans chaque juridiction provinciale. Selon de nombreuses autorités provinciales, une personne doit au moins être symptomatique pour être testée. Dans la plupart des cas, les autorités provinciales de santé publique suggèrent simplement de rester chez soi et de surveiller les symptômes. Dans la présente crise, cela n’est tout simplement pas pratique et entraînera une importante pénurie de personnel.
Je demande donc que le gouvernement fédéral agisse maintenant pour fournir à chaque institution fédérale un stock suffisant de trousses de test afin de tester les membres du personnel essentiels qui ont été jugés à risque par le processus de recherche des contacts. Des infirmières sur place, qui sont actuellement formées pour administrer le test à la population carcérale, pourraient effectuer cette tâche pour les membres du personnel. Parfois, le résultat négatif d’un test devient un outil très important, en particulier lorsque le personnel de première ligne doit être maintenu fort et en bonne santé.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments distingués,
Jeff Wilkins
Président national
Syndicat des agents correctionnels du Canada
UCCO-SACC-CSN